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En mai 1986, Nelly Trumel décide de créer l’émission "Femmes Libres" sur Radio Libertaire. Divorcée, initiée au féminisme par les lectures et à l’anarchisme par son entrée à Radio Libertaire et à la Fédération Anarchiste, Nelly Trumel devient une actrice du mouvement féministe en France dans les années 1990, en même temps que son émission. A travers cette dernière, elle reçoit des militantes, des intellectuelles, des créatrices, des femmes anonymes qui questionnent, dénoncent et combattent l’ordre patriarcal établi. Après les bouleversements des années 1970, la société digère les acquis du féminisme, les intègre ou les rejette. Au croisement entre anarchisme et féminisme, "Femmes Libres" mêle les influences, qui se traduisent dans les sujets qu’elle aborde, à la volonté de sa créatrice d’offrir un espace de parole aux « femmes qui se libèrent, qui se révoltent, qui luttent et qui témoignent ». Les années 1990 ne sont pas celles de la démobilisation et "Femmes Libres" témoigne de ce militantisme actif et ardent. Comment le qualifier, le nommer ? Période récente, histoire immédiate, qualifier les années 1990 et le féminisme de cette période s’avère confus. Reflux d’une seconde vague confrontée au maintien de réfractaires face aux avancées des années 1970 ou temps d’une troisième vague, déterminée par « une aspiration, des objets nouveaux et des pratiques spécifiques » (Eliane Gubin et al. "Le siècle des féminisme"), "Femmes Libres" questionne la filiation et la signification du militantisme féministe des années 1990.
In May 1986, Nelly Trumel decided to create the radio program "Femmes Libres" on Radio Libertaire. Divorced, initiated by the feminist readings and to anarchism by her entrance into Radio Libertaire and the Anarchist Federation, Nelly Trumel became an actress of the feminist movement in France in the 1990s, along with her program. Through this media, she received activists, intellectuals, creatives, anonymous women who questioned, criticized and fought the established patriarchal order. After the 1970’s upheavals, the society digested the feminism gains, integrated or rejected them. At the intersection between anarchism and feminism, "Femmes Libres" mixes influences, reflected in the topics it covers, to the will of its creator to offer a space of word for "women who are free, who revolt, struggle and testify". The 1990s are not those of the demobilization and "Femmes Libres" demonstrated that active and ardent activism. How to describe it, name it ? Recent period, immediate history, qualify the 1990s and feminism of that period appears confused. Reflux of a second wave confronted to the maintaining of refractories against to the progress of the 1970’s or time of a third wave, determined by "an aspiration, new objects and specific practices" (Eliane Gubin and al., "Le siècle des féminismes") "Femmes Libres" questions affiliation and meaning of the feminist militancy of the 1990s.