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Les expériences de séjour à l'étranger, dans des résidences étudiantes internationales, font souvent rêver : rencontrer des gens du monde entier, en apprendre plus sur des régions méconnues, échanger sur les « différences culturelles »... Or la coprésence en continu d'étrangers dans un espace restreint ne va pas de soi, les échanges et le développement de relations affinitaires encore moins. Les malentendus sont fréquents, la proximité peut produire des tensions. Marion Ink s'est immergée dans le quotidien d'étudiants résidant dans trois maisons internationales, en France, aux États- Unis et au Canada. Elle a fait de ce « monde en miniature » un laboratoire pour observer la formation des groupes et leur évolution, le développement de relations personnelles, les mécanismes d'inclusion ou d'exclusion. Cette microsociologie des sociabilités étudiantes offre ainsi une lecture politique des relations sociales, où les expériences individuelles révèlent toute la diversité et la complexité des pratiques et des interactions de notre monde - en grandeur nature.