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Viticulture, arboriculture, pastoralisme, tourisme, hôtellerie, restauration, bâtiment, transport : des pans entiers de l’économie des vallées alpines reposent sur l’emploi de saisonniers. Cette organisation saisonnière du travail s’inscrit dans une très longue tradition, en raison du climat bien sûr, du calendrier des cultures agricoles, mais aussi de la grande mobilité des montagnards. Combien furent-ils à prendre la route pour devenir colporteurs, maçons, joueurs de vielle, avant de revenir travailler aux champs à la belle saison ? Dans quelles conditions travaillèrent les ouvriers engagés sur les grands chantiers de tunnels et de barrages ? Aujourd’hui, le profil des saisonniers est extrêmement divers : entre ceux qui subissent ce statut et ceux qui le choisissent, ceux qui sont qualifiés et ceux qui le sont moins, les locaux et les extérieurs… Ce numéro propose une mise en perspective historique de la pluriactivité et des migrations alpines.