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Musée des féminismes : préfiguration

2025 Exposition de préfiguration : "Les femmes sont dans la rue !"

Du 27 février 2025 au 22 juin 2025, la bibliothèque universitaire Belle-Beille accueillera l'exposition "Les femmes sont dans la rue ! Révolte, subversion, émancipation", accompagnée par l'Association pour un musée des Féminismes (AFéMuse), avec le soutien financier de la Fondation des femmes, de la fondation de France, du Ministère de la Culture, et du Secrétariat d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes.

Contexte

L'université d’Angers accueille depuis 2001 le Centre des archives du Féminisme qui  conserve une collection exceptionnelle d'archives originales, d’enregistrements, d’affiches, de photographies et d'objets sur les luttes pour les droits des femmes et a permis à la bibliothèque universitaire de constituer depuis 20 ans un fonds documentaire labellisé Collection d'excellence sur les féminismes. 

L’université fait vivre depuis 2004 Muséa, le premier musée virtuel francophone sur l’histoire des femmes et du genre, qui propose des ressources originales sur des sujets variés relatifs à l’histoire des femmes et des luttes féministes de l’Antiquité à nos jours. 

Les études de genre et des discriminations sont un axe fort de la structure fédérative de recherche Confluences. L’université participe au Groupement d’intérêt scientifique de l’Institut du genre, accueille un Master Etudes sur le Genre, a fondé la Chaire internationale Mukwege et mène un projet financé par l’agence nationale de la recherche sur les violences sexistes et sexuelles et le droit international. Elle a lancé le Mois du genre, ambitieux programme de conférences, webinaires, expositions et animations sur les questions de genre, d’intersectionnalité, de féminismes qui a plus de 500 manifestations ouvertes au grand public sur cette thématiques à son actif.  

Une mission de préfiguration 2023-2027

Le projet de musée a été officiellement lancé à l'occasion du Mois du genre 2023, le 8 mars 2023 à l'université d'Angers et le 13 mars 2023 à la Cité audacieuse à Paris.

Dans la réflexion ouverte par la rénovation intérieure de la bibliothèque universitaire de Belle-Beille grâce à un financement du Contrat de plan Etat Région 2021-2027 (maîtrise d'ouvrage Rectorat de Nantes), l'idée est née que nous pouvions répondre à l'absence en France de lieu dédié à l'histoire des luttes pour les droits des femmes en nous appuyant sur les collections du centre des archives du féminisme et contribuer à construire :

  • un lieu éthique et citoyen, entrant en résonance avec une société où les liens sociaux et la capacité à échanger de manière constructive sont encore et toujours à consolider, 
  • un lieu protéiforme permettant de fédérer des collections, des publics et des partenariats variés sans exclusive, 
  • un lieu inclusif et collaboratif qui s’attache à abaisser les barrières symboliques et à s’ouvrir aux publics les plus divers, renouvelant les dispositifs de médiation et cultivant l’engagement citoyen à même de développer, dès la phase de préfiguration, une culture participative,
  • un lieu d'exposition comme élément d’un écosystème d’enseignement, de recherche et de médiation, en écho avec les missions premières de l’université d’Angers et faisant travailler ensemble des professionnel·les aux profils variés.  

Notre projet, ancré dans des valeurs de sobriété, partage et convivialité va mûrir de 2023 à 2027 en essayant de construire, pas à pas, un lieu d'histoire sociale accessible et ouvert aux mille et unes histoires de libérations qu'il permettra de raconter et perpétuer. 

La phase de préfiguration doit permettre de construire un projet scientifique et culturel cohérent et d'établir la faisabilité matérielle de ce projet muséal au sein d'une BU. L'enveloppe initiale de rénovation n'incluant pas l'opération musée, une recherche de financements pourra alors être consolidée sur la base d'un projet scientifique et culturel construit en associant un conseil scientifique et professionnel international.

Nous sommes accompagné·es dans ce projet par l'Afémuse, Association pour un musée des Féminismes

Quels enjeux voyons-nous pour un musée des féminismes ?

Culture scientifique

Donner à voir et à comprendre les traces des luttes pour l'émancipation des femmes et les discriminations liées au genre et à l'orientation sexuelle, dans tous les domaines de la vie en société, dans un esprit d'éducation populaire et de transmission à tous les publics des recherches académiques sur le sujet. 

Partage des connaissances

Transmettre à un large public les recherches les plus actuelles issues de la recherche académique et en lien avec des réalisations d'étudiant·es.  

Matrimoine

Valoriser les sources des mouvements féministes par une collaboration forte avec le Centre des archives du féminisme qui les conserve à l'Université d'Angers et encourager les lectures croisées .

Débats et échanges d'idées

Travailler avec la communauté éducative et la société civile en faisant du musée un lieu pluraliste et ouvert au débat sur les féminismes.  

Circulation

Répondre à une demande croissante d'expositions de qualité sur l'histoire des féminismes en faisant circuler les expositions conçues à Angers et en imaginant des déclinaisons locales en partenariat avec d’autres institutions muséales, culturelles ou d’enseignement, sur certaines thématiques. 

 

Le conseil scientifique

1. Marianne Amar, historienne, responsable de la recherche au musée national de l’histoire de l’immigration
2. Christine Bard historienne des féminismes, professeure à l'Université d’Angers, coprésidente de l’AFéMuse.
3. Minia Biabiany, artiste plasticienne
4. Julie Botte, historienne de l’art, associée au CERLIS (Paris)
5. Kathryn Brown, professeure à Loughborough University, histoire de l'art et féminisme
6. Carole Chabut, directrice de la Bibliothèque Marguerite Durand
7. Nathalie Clot, directrice du Service Commun de Documentaire et des Archives de l’Université d’Angers
8. Anne Esnault, directrice des musées de la Ville d’Angers
9. Catherine Gonnard, historienne de l'art, INA
10. Géraldine Gourbe, curatrice, chercheuse en esthétique, enseignante à l’école supérieure d’art et de design TALM Angers
11. Nicole Fernandez-Ferrer, Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
12. Maryne Fournier, co-fondatrice et membre de musé·e·s, médiatrice du patrimoine indépendante, précédemment chargée de médiation au musée de Bretagne.
13. Damien Hamard, IGR, Docteur en archivistique, directeur-adjoint du Service Commun de la Documentation et des archivces de l'université d'Angers, en charge des archives et du service d'appui à la recherche.
14. Ulrike Krampl, professeure d’histoire des femmes à l’époque moderne à l’Université de Tours
15. Magali Lafourcade, CNCDH, directrice de l’AFéMuse
16. Audrey Lasserre, Université de Louvain / Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
17. Amélie Lavin, conservatrice du patrimoine, MUCEM
18. Clovis Maillet, artiste performeur, historien médiéviste, professeur à la Haute école d’art et de design de Genève
19. Patrice Marcilloux, professeur d’archivistique, TEMOS, Université d’Angers
20. Maya Minhindou, illustratrice, photographe et journaliste
21. Camille Morineau, conservatrice du patrimoine, présidente d'AWARE
22. David Niget, maître de conférences en histoire contemporaine, TEMOS, Université d’Angers
23. Valérie Opériol, chercheuse en didactique, Université de Genève
24. Julie Pellegrin, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du grand patrimoine du département de Loire Atlantique (Musée Dobrée)
25. Juliette Rennes, directrice d’études à l’EHESS, Centre d’études des mouvements sociaux, sociologue.
26. Anne Schneider, maîtresse de conférences HDR en langue et littérature françaises, LASLAR, Université de Caen Normandie / INSPE Normandie-Caen
27. Xavier Sené, directeur de La Contemporaine de Nanterre
28. Julie Verlaine, professeure d’histoire contemporaine, Université de Tours, coprésidente de l’AFéMuse.